Florence Marenne a suivi une formation de logopède et a travaillé pendant huit ans avec des enfants et adolescents sourds, comme aide à la communication. Elle les accompagne dans une école spécialisée dans la province du Luxembourg et interprète leurs cours en langue des signes. “Je préfère utiliser le terme d’aide à la communication à celui d’interprète car j’ai réalisé toutes les unités de formation en langue des signes, mais n’ai pas suivi la formation d’interprète”, précise Florence.
“Je trouve la langue des signes tellement expressive”
Depuis très jeune déjà, Florence est passionnée par la langue des signes : “J’ai commencé l’apprentissage quand j’étais en 5ème secondaire, je l’ai poursuivi en parallèle de mes études de logopède à Liège, et à force d’être en contact avec des enfants sourds, la langue des signes est devenue mon champ de bataille.” Dans ses débuts professionnels en tant qu’indépendante ou en milieu spécialisé, elle utilise cet outil même auprès de patients entendants. “Ils avaient des blocages en langage oral et pouvoir communiquer sans avoir recours à la parole a vraiment été révélateur pour beaucoup d’entre eux”, raconte-t-elle.
Sa passion pour la langue des signes a même trouvé une place dans l’éducation de son fils, pourtant entendant. Elle commence à signer avec lui dès ses 4 mois : “J’ai attendu qu’il ait un contact visuel et puisque ça faisait partie de mon métier, c’était assez automatique de ma part, je n’ai pas dû forcer.” Florence et son compagnon continuent de signer avec leur fils et celui-ci commence à produire ses premiers signes à l’âge de 8 mois. “Au fur et à mesure que notre fils grandissait, dès qu’il rencontrait une difficulté, nous l’encouragions à signer et c’est vite devenu automatique de sa part, c’était magique pour moi”, se souvient Florence. Trois ans plus tard, la famille continue d’utiliser régulièrement la langue des signes, par exemple pour communiquer dans un lieu bruyant.
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